L@rme de Pluie
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L@rme de Pluie

Goutte d'eau qui tombe sur une pelouse d'écrivains en herbe.
 
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 Aliens

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Kailiana
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Kailiana


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MessageSujet: Aliens   Aliens Icon_minitimeMer 23 Mai - 15:27

Bon voilà je vais poster le premier message de créations. Alors ce que je vais poster est le premier partiel d'une mes fanfictions. C'est une histoire qui est écrite à partir de Smallville mais j'ai changé beaucoup de chose, en gros je n'ai pris que quelques personnages. Laissez moi un message pour me dire ce que vous en pensez. Merci. Wink Voilà déjà le résumé :
Clark Kent, un adolescent de 19 ans, adopté par deux scientifiques, Mr. et Mrs. Kent vit dans une petite ville, Smallville. Il a des amis, a tout pour être heureux mais il n'est pas comme les autres, il ne pense pas comme eux, est différent, il aime la solitude et reste souvent dans sa forteresse de solitude pour regarder le ciel et lire. Un jour une énorme pluie de météorites est annoncée, les Kent décident de mettre le vaisseau, qu'ils ont crée, à contribution pour sauver leur fils unique. La Terre sera détruite et Clark aterira sur Amazonia, une planète où tous les habitants possèdent des pouvoirs extraordinaires et qui ressemble beaucoup à la Terre. Il y rencontrera la famille Lane qui l'hébergera. Que deviendra son existence?
_____________________________________________________

Amazonia, lundi. 18h05.

Je viens de sortir de l’université, ce n’était pas trop tôt, encore une fois tout le monde m’a évité. Pff ! Quelle bande d’idiots, en même temps je n’arrive pas à leur en vouloir, ils ont raison de ne pas rester trop près de moi. Je suis différente d’eux, alors ils ont peur et puis si j’étais à leur place je ne sais pas comment je réagirai. Je marche sur une route sableuse, il ne fait pas nuit, normal, on est en été, une brise légère vient emmêler mes cheveux détachés, le soleil me réchauffe. J’arrive vers chez moi, Lucy est sûrement dans le canapé en train de s’empiffrer de cochonneries, devant une série débile. Elle m’exaspère tellement ces temps-ci, les seuls moments où je la voie, elle est sarcastique, désagréable et je ressens qu’elle m’en veut, je crois que c’est à cause de la mort de Maman, elle remet la faute sur moi, parce qu’elle lui reproche sa mort, elle lui en veut pour son départ prématuré, et comme je lui ressemble énormément; elle se venge sur moi. Je suis la seule personne qu’elle côtoie à la maison, Papa ne revient qu’un jour par mois environ et elle aime trop ses amis, alors c’est moi qui subis tout. Cette fois j’en ai vraiment marre, le monde m’ignore, je suis étrangère à ma propre famille, à ce monde. Est-ce que quelque un me ressemble ailleurs ? Je ne l’espère pas pour lui. Je continue ma route quand j’entends un bruit assourdissant qui provient du haut de cette colline, en face de moi, il y a de la fumée noire, pourvu que ce ne soit pas un incendie. Je cours jusqu’au sommet, et là j’aperçois une chose énorme, qui ressemble à un vaisseau spatial. Étrange ! J’essaye de discerner des mouvements malgré la purée de pois qui m’entoure. Elle se disperse un peu, je ressens de la vie, quelque chose bouge, une porte s’ouvre, un jeune homme sort de cette machine qui commence à brûler. Ça va exploser, il faut qu’on parte maintenant. Je le prends par la main et l’entraîne le plus loin possible. L’explosion nous propulse quelques mètres plus loin. Aïe ! Mes fesses, mais pourquoi je dis ça ? Je ne ressens aucune douleur, ah j’avais oublié, c’est la douleur de cet homme. Il est allongé sur le sol, il s’assoit et me regarde. Je l’observe, il est assez grand, brun, les yeux bleus, on pourrait s’y noyer. Il faut dire qu’il est plutôt mignon. Je souris, il me répond mais je sens qu’il est perdu, il se pose beaucoup de questions et ses pensées sont confuses.

?: Euh bonjour, je m’appelle Clark Kent et tu es ?

Qu’est-ce que je peux bien lui répondre ? Bonjour je m’appelle Loïs Lane, j’ai 20 ans et je suis empathe. Non, il fuira tout de suite, il vaut mieux y aller en douceur. Je ne sais même pas ce qu’il fait ici et puis c’est la première fois que j’assiste à l’arrivée d’un vaisseau ici !

Loïs: Je suis Loïs Lane. Enchantée. Comme on a commencé les présentations autant les finir. J’avoue que ton arrivée spectaculaire m’intrigue. Qu’est-ce qui t’es arrivé ?
Clark: Je ne souviens pas de tout mais mes parents m’ont envoyé dans l’espace grâce à ce vaisseau, qu’ils ont construit. Je viens d’une petite ville nommée Smallville, aux Etats-Unis. Et puis après plusieurs jours de vol, je suis arrivé ici. Où sommes-nous ?
Loïs: Tu es sur la planète Amazonia, le continent Alasya, l’état de Pente et la ville d’Epta. Voilà. De quelle planète viens-tu ?
Clark: De la planète Terre bien sûr. Au mon Dieu mes parents avaient raison, il y a d’autres humains dans l’espace.
Loïs: Alors tu es un terrien. Je ne crois pas que le mot humain s’applique à nous. On vous ressemble mais nous sommes plus « forts » ! Avant que tu ne poses la question, je te réponds, chaque Amazone possède au minimum un pouvoir.

Je le regarde pour voir sa réaction mais je le sens, ça l’intrigue beaucoup, il se demande ce qu’il fait là et regrette de ne pas être resté sur Terre. Il a beaucoup de choses à m’apprendre, et puis avoir une présence près de moi me rassure, mais je sais qu’il ne reste vers moi que parce qu’il ne sait pas que je peux lire dans ses pensées et connaître ses sentiments. Pour l’instant je garde ça pour moi. Je ne veux pas l’effrayer encore plus qu’il ne l’est. Mais une question vient frôler mon esprit.

Loïs: Mais pourquoi tes parents t’ont envoyés dans l’espace ? Ils ont fais de toi leur cobaye?!
Clark: Non, une énorme pluie de météorites a été annoncée, elle devait détruire toute la planète, mes parents m’ont donné une autre chance, pour survivre. Une seconde vie, je ne voulais pas les laisser, je voulais rester avec eux, et me battre avant de les abandonner mais mon père ne m’a pas laissé le choix. Il m’a endormi avec du chloroforme et je ne me souviens de rien jusqu’à mon arrivée ici.
Loïs: Je suis désolée.
Clark: Tu n’y es pour rien, et puis je ne sais même pas si la Terre est détruite ou pas. Si mes parents sont toujours en vie, si mes amis sont à l’abri et si j’y suis moi-même.
Loïs: Ne t’inquiètes pas tant que je serai avec toi, tu seras en sécurité. Tu peux vivre chez nous tout le temps que tu voudras.
Clark: Merci. Il réfléchit. Tu as bien dis que tous les Amazones possèdent des pouvoirs ? Alors toi aussi ! Qu’est-ce que tu as ?
Loïs, hésitante : Je peux me téléporter, j’ai une force surhumaine, je suis télékinésiste, et j’ai une ouïe surdéveloppée.

Il me regarde, souriant mais je ressens de l’étonnement et un peu de peur. Tout ça l’effraie et l’intrigue en même temps, comme un jeune garçon qui va à l’école primaire pour la première fois. Il est vrai que son sourire ressemble à celui d’un enfant mais c’est-ce qui fait son charme. Nous nous relevons tous les deux, je lui fais signe d’avancer, il me suit. Nous sommes bientôt arrivés à la maison. Je peux apercevoir ma voiture garée devant. Nous descendons cette colline, j’essaye de ne pas tomber. J’ouvre la porte et la referme derrière Clark, nous passons dans le salon. Et oui ! J’avais raison, Lucy est devant la télévision en train de vider un paquet de chips. Elle me jette un regard puis observe Clark.

Loïs: Bonjour Lucy.
Lucy: Tiens ça fait un longtemps que je ne t’ai pas vu avec un garçon, on sait toutes les deux pourquoi. D’ailleurs je me souviens parfaitement de ce jour, c’était ta première année de collège, un jour mémorable, hein Loïs?!
Loïs: Tais-toi Lucy, va t’en ou tu le regretteras.

Ma sœur ne se fait pas prier, elle prend son paquet de chips et monte quatre à quatre les escaliers pour arriver à sa chambre. Je soupire, Clark me regarde médusé, il ne comprend pas pourquoi elle a réagi de la sorte. A ce que je peux percevoir, il avait l’habitude d’une famille unie, d’une bonne entente et ambiance chez lui. Je m’assois sur le canapé et commence à zapper sur toutes les chaînes, il me rejoint et s’installe à côté de moi. A l’audition d’un mot, il m’arrête et me demande de laisser cette chaîne, ce que je fais. Je n’ais pas entendu ce mot mais après j’ai compris, on regarde les informations, ils annonçaient la destruction totale de la planète Terre. J’aurai voulu ne plus posséder ce pouvoir plus qu’à n’importe quel moment, il souffre atrocement, mon cœur et ma tête vont imploser, j’aurai voulu lui dire de se calmer, mais je n’en ais pas le droit, la douleur mène au bonheur, il doit ressentir ses propres émotions. Je le regarde, il contient ses larmes, il ne faut pas, il doit laisser couler son chagrin.

Loïs: Laisse-toi aller, Clark. Tu n’as personne à impressionner, pleurer ça fait du bien quelques fois.

Il me regarde, quelque peu soulagé. Il commence à pleurer, sa douleur s’extériorise, il s’allonge et pose sa tête sur mes cuisses. Je suis un peu surprise mais je ne peux pas lui refuser ça, il a besoin de réconfort et je suis la seule personne qui le comprenne. Je lui caresse les cheveux, il sanglote. Mon Dieu, aidez-le. C’est inhumain de ressentir une telle douleur. J’éteins le poste de télévision, j’ai déjà assez mal à la tête sans en rajouter. Au bout d’une demie heure, il est un peu calmé, sa respiration s’est ralentie mais la douleur est omniprésente, c’est peut-être la première fois que je ressens ça, c’est déstabilisant comme si je vivais au rythme de ses émotions, comme si ma vie dépendait de la sienne. J’avais toujours refusé une quelconque dépendance à une personne, ou un objet, c’est pourquoi je ne fume pas et ne boit pas. Il se rassoit et regarde dans le vague, il est complètement perdu.

Loïs: ça va mieux ?
Clark: Un peu…
Loïs: Je vais te montrer ta chambre. Tu seras plus tranquille.

Nous montons les escaliers doucement pour que Lucy ne nous dérange pas, quelle chieuse celle-là ! J’arrive devant la porte des quartiers de Papa, je l’ouvre et laisse rentrer Clark. Il me suit, il observe la pièce sans grand intérêt, c’est compréhensible après ce qu’il vient de vivre, moi je n’aurai qu’une envie, me coucher et pleurer jusqu’à ce que je m’endorme. Je défait la couette et lui donne un pyjama. Il regarde des photographies de nous réunis, elles paraissent irréelles, et sonnent fausses.

Clark: C’est la chambre de tes parents, où est-ce qu’ils vont dormir ?
Loïs: Ne t’inquiètes pas pour ça, mon père ne revient à la maison qu’une seule fois par mois. Alors il n’aura rien à dire, ma mère est décédée depuis que j’ai six ans. Dors ça te fera du bien, si tu me cherches je serai dans ma chambre. Ne prête pas attention à Lucy, elle ferait tout pour se rendre intéressante, et si elle te dit des trucs bizarres sur moi, ne la crois pas.

A ce moment même il pense que je parle trop, ça l’amuse. Tant mieux ! Il est aussi surpris par mon calme à l’annonce de la mort de ma mère. Je sors de la pièce en lui souhaitant une bonne nuit puis je referme la porte et part dans ma chambre. Je ferme les volets et les rideaux, je me retrouve dans le noir, je prends un cachet pour le mal de crâne mais je sais qu’il ne fera pas d’effet. Cette fin de journée a été riche en émotion autant pour lui que pour moi. Ce pauvre garçon n’est pas au bout de ses peines mais il a une chance que je n’ai pas, il ne possède pas de pouvoirs. Bien sûr ça peut être un avantage comme une contrainte. Le fait qu’il vit chez moi sera un frein. Encore un dilemme de plus pour Mademoiselle Loïs Lane ! Comme si j’en manque, quelqu’un là-haut doit s’amuser à me torturer. Maman, aide-moi s’il te plait, tu es la seule qui aurait pu me comprendre. Je ne sais même pas si tu m’entends, je dois être ridicule, heureusement personne ne peut lire dans mes pensées. Cette obscurité me rassure, je suis seule dans une pièce, seule dans ma tête mais seule dans mon cœur aussi. Cette solitude qui me pèse tellement chaque est apaisante certaines fois comme aujourd’hui. Je m’allonge dans mon lit, je ferme les yeux, des flash de la mort de Maman me reviennent, je déteste ça. J’essaye de trouver le sommeil le plus vite possible. Pas facile… Au bout de deux heures de stress et de sueurs froides, je tombe dans les bras de Morphée.


Chambre de Loïs, 10h30. Samedi.

J’ouvre les yeux, les rayons du soleil m’ont réveillé mais c’est assez agréable. Je m’extirpe de mes draps lentement. Je m’étire, je me lève et va ouvrir les volets, c’est une belle journée qui commence, il faut déjà voir la suite pour confirmer ça. Malheureusement je doute de cette hypothèse si fragile. Je laisse les fenêtres ouvertes pour aérer ma chambre, espérant que le vent prenne mes pensées avec lui. Je sors encore un peu endormie, je descends dans la cuisine, j’entends la voiture de Lucy, comme d’habitude elle part avant que je ne la voie. J’arrive devant le frigidaire, Clark est en train de petit déjeuner, sur la table près de moi. Il semble aller mieux, je ne prête aucune attention à mes pensées. Je prends du lait et des corn flakes et m’assois à côté de lui. Je commence à manger, mon ventre gargouille. J’ai la dalle !

Loïs: Bien dormi ?
Clark: Oui, le sommeil un peu agité mais ça va, et toi ?
Loïs: Pareil. Heureusement c’est le week-end parce que je n’ai aucune envie d’aller à l’université.
Clark: Tu fais quoi comme étude ?
Loïs: Je fais du droit, et toi ?
Clark: Pareil !

Nous sourions tous les deux, plus j’y pense et plus je me dis que nous nous ressemblons plus que je ne le pensais. Au moins je ne serai plus seule toute la journée et je pourrai parler à une autre personne que moi. Il mange une pomme, en me regardant.

Clark: Alors je vais devoir te supporter en plus en cours, je sais pas si je vais y arriver. Tu parles tellement.
Loïs: Normal, tu es le seul qui reste plus de dix minutes avec moi, mais tu sais si c’est trop pour le petit être que tu es, tu peux aller ailleurs, mais je ne donne pas cher de ta peau. Allez Smallville, tu y arriveras c’est une question d’entraînement.
Clark: Tu m’as trouvé un surnom?!
Loïs: Oui, je me suis dis pourquoi pas ? Et puis comme tu viens de cette ville, et bien j’ai trouvé ça pas mal ! Hein Smallville

Je me lève, contente de moi, je me dirige dans la salle de bain. Une bonne douche me fera le plus grand bien. Je ferme la porte et me déshabille puis entre dans la baignoire. Je fais couler de l’eau chaude, et me mouille. Je me lave tranquillement, espérant que ce jour-là ne soit pas celui de la visite de mon père. J’entends qu’on frappe à la porte, j’écoute.

Clark: Essaye de pas rester dans la salle de bain trop longtemps, s’il te plait.

Je souris, il va être furax, mais j’aime passer su temps à barboter dans l’eau et il va s’en rendre compte. De toute façon, il va vivre chez nous pendant un bon bout de temps alors il faudra qu’il s’y fasse. Je m’allonge, la tête sous l’eau. Je me sens bien mieux.
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Arki
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MessageSujet: Re: Aliens   Aliens Icon_minitimeMer 23 Mai - 15:46

Ouf fini! Pas mal, pas mal du tout!
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MessageSujet: Re: Aliens   Aliens Icon_minitimeMer 23 Mai - 17:55

J'aime bien...c'est lOng, mais j'aime bien^^
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Kailiana
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MessageSujet: Re: Aliens   Aliens Icon_minitimeMer 23 Mai - 19:23

Attends si c'est long Mdr !

Il y a pour l'instant douze partiels qui suivent celui-là alors bon, accroche-toi Papy !! Mdr
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MessageSujet: Re: Aliens   Aliens Icon_minitimeVen 25 Mai - 13:33

Je souris, il va être furax, mais j’aime passer su temps à barboter dans l’eau et il va s’en rendre compte. De toute façon, il va vivre chez nous pendant un bon bout de temps alors il faudra qu’il s’y fasse. Je m’allonge, la tête sous l’eau. Je me sens bien mieux.

____________________________________________________________________________________


Salle de bain des Lane, 12h30.

Je suis toujours dans la baignoire à tremper, je ressens l’énervement de Clark, mais ça me fait rire, il est tellement facile de l’embêter que ça devient très amusant. Au bout de plus d’une heure et demie, je me décide à sortir, je m’enroule dans une serviette et ouvre la porte, je sors de la salle de bain. Je le retrouve accroupi par terre, contre le mur. Il me regarde, je ne baisse pas les yeux, il me lance un défi, je le relève. Ses yeux sont un océan de confusion, et de sincérité. C’en est bouleversant. Je souris, l’atmosphère est trop lourde.

Loïs: Désolée, mais je mets beaucoup de temps. De toute façon tu n’es pas pressé. Non ?
Clark: Non, mais je t’avais dis d’aller plus vite. Enfin bon, c’est pas grave.

Il se relève, et me passe sous le nez, mes doigts frôlent ses muscles, je frémis. Ça fait longtemps que je n’ai pas eu de contact physique avec quelqu’un, j’avais oublié ce que c’est. Un coup de jus, de l’électricité qui passe dans deux corps, qui est agréable et réchauffe un peu. Je le regarde entrer, il ferme la porte. Je me dirige dans ma chambre et pousse la porte de ma chambre, elle reste entrouverte. J’enfile un débardeur moulant et une culotte, tous les deux bleus. Je me recoiffe, et range ma serviette, je referme ma fenêtre que j’ais laissé ouverte et m’assois sur mon lit. Je pense à ce que je pourrai faire pour m’occuper. Mes yeux se posent sur ma radio, j’approche et appuis sur le bouton, il passe en ce moment « Aint No Other Man » de Christina Aguilera. J’esquisse quelques pas de danse sur le parquet, mes pieds embrassent le sol, la terre. Ce contact me manque tant. Ça me rappelle tellement de choses, ça fait un an que je ne danse plus, je faisais partie d’une troupe de danse depuis l’âge de six ans, peu avant la mort de Maman. Ne pense pas à ça, Loïs ! Danse et envole-toi ! Je me laisse emporter par la musique, le sentiment de liberté est tellement beau. Cette chanson s’arrête, vient « Hurt ». J’adore celle-là, elle me fait tellement réfléchir et pleurer… Je continue ma danse folle, je tournoie, je sautille, et un cambrée, ouille ! Un an c’est long ! Heureusement il me reste le principal, ça me montre à quel point j’y tiens, comment ais-je pu arrêter ? Enfin, passons. Je ne me prends plus la tête, je ne pense qu’à la musique, mes pieds et ce bien-être qui m’envahit. Je vole ! J’exécute une pirouette, un sourire apparaît devant mes yeux, il se tient là, accoudé à la porte, les bras croisés sur son torse. Je m’arrête immédiatement, et le regarde. On va dire que je suis très légèrement vêtue pour recevoir quelqu’un mais ça doit faire un moment qu’il m’observe alors c’est trop tard. Il avance et referme ma porte.

Loïs: Tu es là depuis longtemps ?
Clark, souriant: Assez pour pouvoir dire que tu es une très bonne danseuse !
Loïs: Je prends ça pour un oui.

Je m’assois sur mon lit, les jambes croisées, il est surpris, agréablement surpris. Je souris. Je sens de l’hésitation, il se demande s’il a le droit de rester alors que je suis presque nue ! Je lui fais une petite place à côté de moi, il comprend et s’approche. Il veut en savoir plus sur cette planète, sur nous et nos « coutumes ». D’accord, je vais lui en parler.

Loïs: Il y a certaines choses que tu dois savoir. Demain, on a cours, je ne veux pas te lâcher dans la jungle sans que tu sois préparé. Saches que si tu restes avec moi, personne ne t’embêtera et ne t’approchera. Crois-moi.
Clark: Mais pourquoi t’évitent-ils ? Je ne comprends pas.
Loïs: Je suis différente d’eux, alors ils m’excluent. Je crois que tu sais ce que c’est.

Il me regarde, intrigué. Et oui, j’ai encore visé juste mais je n’ai aucun mérite. Je souris, il m’a bien comprit. Je le regarde, le pauvre ne sait pas ce qui l’attend, mais je crois que c’est moi le premier obstacle malheureusement. Je vais continuer.

Loïs: Demain, je te montrerai les gens que tu dois éviter à tout prix. Il y a le groupe de Veronica, mon ancienne meilleure amie, eux, il ne faut pas croiser leur chemin, ce sont de vrais abrutis, ils tapent avant de s’expliquer mais comme je te l’ai dis tant que tu es avec moi, personne ne te fera rien.
Clark: D’accord et sinon les cours, ils sont comment ?
Loïs: Intéressant, mais ça dépend des profs.
Clark: Ok, je verrai bien demain, alors. Au fait je viens de penser à quelque chose. C’est bien Christina Aguilera que j’ai entendu, là ?
Loïs: Oui pourquoi ? Tu ne l’aimes pas ?
Clark: Si, j’aime bien mais c’est une chanteuse, enfin c’était une chanteuse « terrienne » !
Loïs: Oui mais nos deux planètes se ressemblent beaucoup, nous vous avons beaucoup observés, nous ne sommes pas très différents en fait. Aux informations du soir, il y avait une rubrique consacrée aux plus grandes nouvelles de la Terre, nous connaissons vos chanteurs, vos acteurs mais nous avons les nôtres aussi.
Clark: Je ne pensais pas qu’il existait des gens qui nous ressemblent dans cette galaxie. Et sinon je voudrai savoir Lucy, elle a quoi comme pouvoir ?
Loïs: Tu es très curieux, toi ! Et ben elle possède la capacité de lévitation quand elle se concentre bien, elle peut courir à la vitesse de la lumière, comme chaque personne de ma famille, elle a une force surhumaine. Voilà !
Clark: Je préfère les tiens, ils sont beaucoup mieux.
Loïs: Merci., je ne sais pas si c’est un compliment mais je fais comme si ça l’était.

Je souris, mais mon secret revient, remonte à la surface, il me harcèle, comme s’il se jouait de moi, cette situation l’amuse. Je voudrai le haïr mais je n’y arrive pas, il me fait comprendre les autres et m’en rend proche mais m’en éloigne aussi. Je voudrai ne rien lui cacher, parce qu’un jour je devrai lui avouer, je le sens mais je ne peux pas, il partirait en courant si je le faisais. Oh mon Dieu, aidez-moi ! Si seulement il le pouvait, je serai sauvée. Je le regarde, tiens, je n’avais pas remarqué, il porte une des chemises de Papa, ça le change de ses chemises à carreaux ! Je vais le lui faire remarquer surtout que je sens qu’il est déçu parce que je ne lui ais rien dis.

Loïs: Tu as trouvé les cartons de mon père. Cette chemise te va très bien, beaucoup mieux que tes chemises écossaises !
Clark: Je ne sais pas si je dois prendre ça comme un compliment mais je le fais quand même !

Je lui donne une tape dans l’épaule, il sourit. Ah il veut encore me poser une question, j’attends qu’il se décide. Je ne vais pas lui dire : « Oui je t’écoute ».

Clark: Où as-tu appris à danser comme ça ?
Loïs: Je fais partie d’une troupe de danse depuis quatorze ans. Avant j’y allais deux fois tous les jours. C’était vraiment super.
Clark: Alors pourquoi as-tu arrêté ?
Loïs: C’est compliqué mais la plus grande raison est la mort de mon prof de danse, c’était mon ami et il a quitté ce monde précipitamment sans ne m’avoir rien dit. J’ai préféré partir.
Clark: Tu vois que quelqu’un ne t’a pas exclu.
Loïs: Il est le seul, avec toi maintenant.

Je lui jette un regard, il se dit qu’il a un rôle à jouer à partir de maintenant dans ma vie, je ne sais pas s’il a raison mais sa présence est rassurante. Moi qui avais l’habitude de ne connaître que mon propre reflet, c’est comme une seconde chance mais pas pour longtemps. Je souris. Il se lève et avance jusqu’à la porte, se retourne et me jauge.

Clark: Je vais te laisser, tu penses faire quoi cet après-midi ?
Loïs: Je pense que je vais aller me promener. Pourquoi ?
Clark: Parce que je viendrai avec toi !

Il sourit, je souris, ça fait beaucoup de sourires dis donc ! J’utilise la télékinésie pour prendre un oreiller et lui lance, elle lui atterrit dans la tête. J’éclate de rire mais je me munis d’un autre au cas où il contre-attaque. Je me prépare, à me battre ! Il s’approche et lance son « arme ». Je me téléporte, juste derrière lui et le tape en riant. Il est surpris, il se jette sur mon lit et sourit, non il rit aussi. Je continue ma torture, il me fait tomber, j’ouvre les yeux. Ô mon Dieu, calme-toi ma grande, je ne bouge plus, seuls mes cils papillonnent. Il se retrouve au-dessus de moi, nos visages sont bien trop proches pour que ça reste correct, et vu ma tenue ça l’est encore moins. On ne respire plus, j’entends la voiture de Lucy qui arrive.

Loïs: On est plus tout seul…

Il comprend, pour une fois que je suis soulagée de voir rentrer ma sœur. En même temps j’aurai voulu voir comment on aurait réagi mais il ne faut pas jouer avec le feu, c’est trop dangereux même si cela ne m’effraie pas du tout. Il se redresse et s’assoit, me tournant le dos. Je sens une énorme confusion dans son esprit, tout comme moi, il ne comprend pas comment ça a dérapé ainsi. Il a eu peur de ses réactions, de ce qu’il aurait été capable de faire. Il se dit qu’il est idiot, que c’est la première qu’il a failli faire quelque chose sans penser aux conséquences, pourtant ça ne lui a pas déplu, ce qui le perturbe encore plus. Il y a tellement de confusion dans cette pièce que mon mal de crâne pointe le bout de son nez. J’enfile un jean rapidement et je me dépêche de fermer la porte. Lucy m’a peut-être sauvée mais elle est toujours la même personne. Il est perdu dans ses pensées, je découvre un nom: Lana. Il s’est passé quelque chose de très fort entre eux mais ça n’a pas marché, apparemment il a tourné la page mais c’est toujours ancré en lui. Son premier amour. Je ne suis jamais tombée amoureuse, je me suis interdit de l’être, je souffre assez avec le cœur des autres alors si en plus je devais m’occuper du mien, on me ramasserait à la petite cuillère. Je prends un tee-shirt bordeaux, un peu décolleté, je l’avoue, je n’ai que ça avec d’autres plutôt moulants, mais c’est-ce que j’aime.

Loïs: Alors on la fait cette ballade ?
Clark: Oui.

Il se lève et me suit, j’ouvre la porte et sort. Nous descendons les escaliers, dans la cuisine, Lucy mange, encore des cochonneries. Je souris, elle est incorrigible.

Loïs: ça ne sert à rien, il a changé, il préfère les mannequins !
Lucy, criant: Mêles-toi de tes affaires, je t’avais dis de ne pas l’approcher.
Loïs: Tu n’es pas ma mère…
Lucy, elle lui coupe la parole: ça ne t’a pas empêcher de me donner des ordres.

Je suis hébétée, je sens sa colère, son dégoût pour moi. Je suis blessée, torturée par ma propre sœur, celle qui devrait m’écouter avec plaisir, me soutenir, m’aimer. C’est tout le contraire. Elle a passé des années à me dédaigner. Je croyais que ça passerait avec le temps mais ça s’est dégradé de plus en plus. Maintenant c’est trop tard, on ne peut plus recoller les morceaux. Clark voit que ça m’a détruite, il me prend par le bras et me fait sortir de la maison. J’entends Lucy qui rit. Je retiens une larme, je ne veux pas pleurer devant lui, non ! Je me calme petit à petit. Il avance, je le suis.

Clark: Alors on prend ta voiture où on marche d’ici ?
Loïs: Excuse-moi, Smallville.

J’enlève sa main de mon bras, et je m’en vais par téléportation. Je m’en vais là où personne ne me trouvera, là où je serai seule dans ma tête, dans mon cœur, seule dans mon monde si compliqué. J’aurai voulu l’emmener avec moi mais il ne sait pas qui je suis réellement, je ne peux pas me confier à lui sur ce sujet, c’est trop dur. J’ai mis tellement de temps à m’accepter comme telle alors lui… J’arrive dans mon refuge, c’est une grande colline, on ne peut pas y monter sans se téléporter, ce qui fait que je suis sûre d’être seule ici. J’arrive au lieu voulu. Personne en vue. Tant mieux, je laisse tomber par terre, ma tête dans mes genoux, je me laisse aller, je pleure encore et encore. Je me déteste, je n’arrive même pas à haïr ma sœur, non mais moi oui. Pourquoi tu es parti aussi tôt, Maman ? On avait tellement besoin de toi, et surtout moi. Pourquoi m’avoir laisser cette malédiction ? Certains appelleraient ça un don, une bénédiction, certains jours je me dis qu’ils ont raison, mais aujourd’hui ils ont tord. Je veux disparaître, m’envoler la rejoindre, pour que tous mes soucis s’effacent avec moi. Qu’est-ce que ça changerait que je vive ou pas ? Pourtant j’aime vivre, c’est beau mais ça fait mal… Je me haïs d’autant plus que j’ai laissé Clark, seul, avec Lucy. Elle le protégera des autres mais qui le protégera d’elle ?
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MessageSujet: Re: Aliens   Aliens Icon_minitimeLun 4 Juin - 22:18

Voilà la suite!


Je me haïs d’autant plus que j’ai laissé Clark, seul, avec Lucy. Elle le protégera des autres mais qui le protégera d’elle ?

__________________________________________________________________________________

Je me recroqueville sur moi-même, j’ai peur, je pleure, j’ai froid pourtant il fait au moins trente degrés. Je frissonne. Les larmes coulent sur mes joues rouges, je les laisse s’écraser par terre. Mon maquillage a du couler, je ne ressemble à rien, et bien tant pis ! De toute façon personne ne me regarde, ne fais attention à moi ou quoi que ce soit. La seule chose que je reçois d’eux, ce sont leurs critiques et leurs insultes à longueur de journée. Je me relève, je regarde ma ville du haut de la colline, ma colline. J’essuie mes joues, et me recoiffe un peu. J’hésite un peu puis me téléporte, j’arrive dans ma chambre. Bizarre, je suis à peine arrivée que je ressens de la peur, de la gêne et du désir. Mon Dieu, qu’est-ce qu’il se passe encore, dans cette maison ? Ça Provient de la chambre de Papa, encore plus étrange ! Je sors de ma chambre et ouvre la porte de celle de mon père ! Ô mon Dieu, il faut que j’arrête les blasphèmes ! Ce que je vois dépasse tout entendement. Vous voulez que je vous le dise, hein ? Et bien ma chère sœur s’est mise dans l’idée de coucher avec Clark, elle ne changera jamais. Je tape du pied, elle arrête de l’embrasser et se retourne. Elle est en sous-vêtements, Smallville aussi.

Loïs: Fous-lui la paix, il a la trouille !
Lucy: Tu ne peux pas me laisser tranquille, c’est impossible !
Loïs: Je suis plus collante que la mort, il faut t’y faire, soeurette.

Elle prend ses vêtements, et s’en va, Je l’ai vexé, c’est-ce que je recherchais, j’ai réussi. Elle claque la porte et je l’entends descendre. C’est fini, Clark est très embarrassé, il remet son jean rapidement et enfile sa chemise. Puis il s’assoit sur le lit, il ne m’a pas regardé une seule fois depuis que je suis rentrée. Il baisse les yeux et joue avec ses doigts. Il l’en veux de l’avoir laisser ici.

Clark: Qui te dis que j’avais peur ?
Loïs: Personne, mais je connais ma sœur, elle déteste les mecs qui ont peur d’elle. Comment ça s’est passé?
Clark: Je me changeais, elle a du me voir et puis après elle m’a sauté dessus, je n’ai pas eu le temps de comprendre ce qui m’arrivait.
Loïs: Elle te fichera la paix.
Clark: Tu m’avais dis que tu resterais avec moi, que tant que tu serais près de moi il ne m’arriverait rien. Mais c’est toi qui es partie !
Loïs: Excuse-moi mais je devais m’isoler quelques temps. Je n’aurai pas du te laisser, je sais, j’ai pris un risque. Il ne t’est rien arrivé, Dieu soit loué, je serai plus prudente.
Clark: C’est bon, ne t’en veux pas pour si peu.


Je sens qu’il est sincère, ça me bouleverse, il a peur pour moi, il éprouve de la compassion. Jamais personne n’a fais preuve de gentillesse et de compassion envers moi. A part, Jack, mon prof de danse, enfin il était bien plus que ça, c’était mon seul ami. Ne pense pas à ça, Loïs ! En tout cas, Clark a le don de me surprendre mais ma confiance ne se gagne pas comme ça, au non ! Il va en baver le pauvre. Je souris. Je m’assois à côté de lui, il repense à cet incident dans ma chambre, de ce matin. Il se met à gargouiller, je ris. Il paraît ravi de m’avoir fait rire, n’importe quoi !

Loïs: Tu n’as pas encore mangé ?
Clark: Non, ta sœur ne m’en a pas donné le temps.
Loïs: J’arrive.

Je me téléporte en bas, dans la cuisine. Je prends des pâtes et les fait cuire. C’est la seule chose que j’arrive à cuisiner correctement. Je ne vais pas me lancer dans un repas que je suis sûre de rater. Et puis j’ai dis à Clark que je revenais, sans nourriture ça ne servirait à rien ! Au bout d’une dizaine de minutes, elles sont cuites, je les mets dans deux assiettes et je remonte dans la chambre. Je retrouve Clark; il regarde des photos, une en particulier. Il y a une petite frimousse dessus, c’est la mienne, j’avais cinq ans, Maman me tenait contre elle, j’avais l’air heureuse. En tout cas plus qu’aujourd’hui. Il se retourne avec le cadre dans la main. Il s’assoit, je le rejoins. Je pose les deux assiettes sur le lit et le regarde. Il me tend le cadre. Je le prends, je passe mes doigts sur le visage de ma mère. Qu’est-ce qu’elle était belle !

Clark: Vous vous ressemblez beaucoup.
Loïs: Plus que tu ne le penses.
Clark: Elle est très belle, une femme magnifique.

Je remarque qu’il me fait un compliment en même temps, et qu’il utilise le présent, il ne veut pas me blesser. Je ferme les yeux un moment et inspire calmement. Je les ouvre. Il prend la photo de mes mains. Je lui tends une assiette, il s’en saisit et commence à manger, pour une fois mes pâtes ne sont pas collantes ni dures comme des os pour chiens. Heureusement sinon Clark aurait gargouillé encore longtemps ! Je mange aussi, c’est vrai que j’ai un petit creux mais j’avais d’autres choses à penser. J’entends Lucy dans sa chambre, sa présence me fait mal, je suis terrifiée et je ne sais même pas pourquoi. J’ai tellement besoin de parler mais personne ne m’a jamais écouté, alors je me suis renfermée sur moi-même, oublient que j’avais le droit au bonheur, m’oubliant. J’ai réussi à tout contrôler, mon corps, mon cœur, mes mots, la seule chose c’est ma vie, elle m’échappe. Et je déteste ce sentiment, c’est comme vouloir emprisonner de l’air, on peut essayer autant de fois qu’on le souhaite, il s’envole. Clark m’observe depuis un moment, il est intrigué, ça fait plus d’un quart d’heure que je ne dis rien. Il s’inquiète.

Loïs: ça va, c’est comestible ?
Clark: Oui, je trouve que tu es dur avec toi.
Loïs: Non je suis réaliste.

Il ne comprend pas mes réactions, tant qu’il ne connaîtra pas ma vie, et mon secret il ne le pourra pas. Mais je ne veux pas pour l’instant, c’est trop tôt, il n’est là que depuis deux jours, pourtant je me sens incroyablement bien avec lui. J’ai l’impression qu’on se connaît depuis des années et qu’il m’écouterait si je lui parlais. Je souris, je ne veux pas gâcher ce moment avec lui. Ça présence me réconforte, me rassure, elle meuble ce grand trou noir qu’est ma vie.

Clark: Tu es fatigué ?
Loïs: Non, il est quelle heure ?
Clark: 22h00.
Loïs: Je ne dormirai pas si je me couche tout de suite. Parle-moi plutôt de toi, comment c’était sur Terre ?
Clark, inspirant: C’était beau, des plaines, des rivières, des collines, un ciel sublime, des gens merveilleux. Mes parents étaient géniaux, des gens admirables, ils m’ont recueilli à l’âge de mes cinq ans, j’étais orphelin. Ils m’ont éduqué comme leur fils, m’apprenant les règles de la vie et le respect de tout être et toute chose. Mes amis étaient supers, mais il ne comprenait pas tout de moi, je n’arrivais pas réellement à me confier à eux, je me sentais étranger. Mais ça ne m’empêchait pas d’avoir des moments de joie.
Loïs: Et il n’y a pas une femme dans tout ça ?
Clark: Oui, il y avait quelqu’un, elle s’appelait Lana, elle était très belle, gentille, intelligente, adorable, douce, un ange descendu sur Terre. Mais on n’était pas fait pour être ensemble. A chaque fois qu’on a essayé ça n’a pas marché. Mais je ne regrette rien.
Loïs: Excuse-moi.
Clark: Ce n’est pas grave, on a tous une histoire.

Je me lève, je pose ma main sur le bras de Clark et m’éclipse avec lui. Nous nous retrouvons sur ma terrasse. La nuit est tombée, mais il ne fait pas froid. Les étoiles sont merveilleuses, elles brillent de mille feux. Il règne un vent léger, il m’effleure puis continue sa route dans les arbres, au loin. Je le suis du regard, qu’est-ce que j’aimerai m’envoler avec lui, plus rien ne me retiendrait, j’irai où bon me semble sans que personne ne le sache. C’est beau la liberté mais quand elle est hors de portée, ça fait mal. Je m’approche des barrières, on entend le bruissement des feuilles, quelques lumières dans les maisons sont encore allumées. Je perçois des rires grâce à mon ouïe surdéveloppée, des rires d’enfants suivis de leurs parents, ils ont l’air heureux, heureux d’être ensemble, unis, de vivre. Est-ce qu’un jour je rirai ainsi ? Oh Loïs tu m’énerves! Arrête de broyer du noir ! Je dois vraiment aller consulter, je me parle à moi-même, enfin ce n’est pas nouveau. Il me rejoint, ça lui rappelle des choses, sa vie, un mot lui traverse l’esprit: forteresse de solitude, c’est l’endroit où il se recueillait, il observait le ciel, et très souvent Lana venait le voir. Un long silence s’installe mais ce n’est pas parce que nous n’avons pas de sujet de conversation ou de chose comme ça, nous apprécions ce moment à sa juste valeur, il faut respecter le silence. Je m’allonge par terre, il fait de même. Les étoiles m’hypnotisent, elles sont tellement belles, pures et généreuses.

Clark: Comment c’est arrivé ? Je veux dire la mort de ta mère.
Loïs: Accident de voiture.

J’ai répondu ça sans intention, bien sûr ce n’est pas vraiment la réalité. Ça m’énerve de devoir lui mentir surtout que je sens que ça va me retomber dessus mais je ne peux pas lui dire, je n’arrête pas de me répéter ça, il faut que je me calme. J’imagine toujours le pire, il faut dire que ma vie ne m’a pas donné l’opportunité d’être optimiste. Mais j’ai appris à l’accepter, qu’est-ce que je peux faire d’autre? Je me suis battue trop longtemps et maintenant je suis épuisée, j’ai perdu espoir, perdu la foi, j’ai perdu ma résistance. Une des pensées de Clark arrête ma réflexion, il se dit que je suis très mystérieuse, mais ça n’a pas l’air de lui déplaire. Il bâille, je souris. Nous nous relevons ensemble. Je le tiens par le bras et me téléporte dans sa chambre. Nous arrivons quelques secondes plus tard. Je le lâche, il me raccompagne à la porte. Je souris. Je vais exhiber ses pensées et ses sentiments dans notre conversation.

Loïs: Ne t’inquiètes pas pour demain, il ne t’arrivera rien. Dors c’est la chose la plus intelligente à faire.
Clark: Alors montre-moi l’exemple. Je ne fermerai pas la porte tant que tu ne seras pas dans ta chambre.
Loïs: Tu connais mes capacités, je pourrai m’éclipser sans que tu l’entendes.
Clark: Alors je vais peut-être devoir te surveiller jour et nuit.
Loïs: Rêves Smallville !
Clark: Toi aussi fais de beaux rêves.

Je lui donne un coup de poing dans le bras, en essayant de maîtriser ma force. Je me retourne et me rends dans ma chambre, contente de moi. Je ferme la porte, je le vois qui me regarde, je souris. Je me jette sur mon lit et m’enroule dans ma couverture. Je baise les volets par télékinésie puis éteins la lumière. Je ferme les yeux, cette journée n’a pas été aussi mauvaise que je l’aurai pensé. Clark réchauffe un peu ma vie, et ce n’est pas si mal parce que j’ai l’impression qu’elle est un iceberg. Chaque soir avant de m’endormir je fais le point sur la journée, ou ma vie parce que sinon je ne pourrai pas fermer l’œil de la nuit avec toutes les pensées que j’ai en tête. Je sens que je tombe dans les bras de Morphée…


Chambre de Loïs, 07h30.

Les premières lueurs du jour traversent mes volets et me réveillent. J’ouvre les yeux doucement, je ne veux pas me lever, je ne veux pas aller à l’université, je ne veux pas voir ces gens qui me regardent comme une bête curieuse, sans cœur. Ils me prennent pour une personne qui ne me ressemble pas, une personne qui est mon contraire. Je crois qu’ils ne survivraient pas une seule journée dans ma vie. Je voudrai bien les voir à ma place, ils ne supporteraient pas. Je m’extirpe de mes draps, je m’étire. J’ouvre mes volets et m’habille rapidement. Je descends les escaliers quatre à quatre et retrouve Clark dans la cuisine. Je m’assois et prend un café.

Loïs: Tu es bien matinal !
Clark: Je suis fils de fermier, on se lève tôt pour s’occuper des bêtes. C’est la routine habituelle.
Loïs: Tu ne me l’avais pas dis.
Clark: Tu ne m’as presque rien dis sur ta vie.
Loïs: Il n’y a rien à dire…
Clark: Je n’en suis pas aussi sûr.
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MessageSujet: Re: Aliens   Aliens Icon_minitimeMer 6 Juin - 14:30

Je li, je lis, je lis, et j'attends la suite ^^
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MessageSujet: Re: Aliens   Aliens Icon_minitimeMer 6 Juin - 15:04

XD Alors je la mets !

Clark: Tu ne m’as presque rien dis sur ta vie.
Loïs: Il n’y a rien à dire…
Clark: Je n’en suis pas aussi sûr.

__________________________________________________________________________________

Loïs: Écoute Smallville, je n’ai pas envie de me prendre la tête à 7h45, tu vois. Je ne veux pas en parler et c’est mieux pour tout le monde.

Je me lève, avec ma tasse de café que je m’empresse de finir. Je remonte dans ma chambre pour prendre mon sac, je mets mes bouquins dedans et redescends. Clark est prêt, il m’attend devant la porte avec ses affaires. Je ne le regarde pas, il serait capable de me faire dire toute la vérité, et ça je ne le veux pas. Je sors, il me suit. Nous montons dans ma voiture, il s’assoit devant, à côté de moi. Je soupire. Puis je démarre, cette journée ne me dit rien, comme toutes celles qui sont les miennes. L’université n’est pas très loin mais je préfère prendre ma voiture, comme ça si Clark en a besoin, il pourra la prendre. Dix minutes plus tard, nous arrivons. Nous sortons de la voiture, la sonnerie retentit. Je le prends par le bras et me téléporte devant la salle de cours. Il est un peu surpris mais à la fin, il s’y fera. Nous rentrons, je m’assois, il s’assoit à côté de moi, la rangée où je me trouve était vide jusqu’à ce que Clark décide de s’y installer. Les autres élèves le regardent avec de gros yeux, ils le prennent pour un fou ou se demandent s’il n’a pas le même pouvoir que moi. Et puis quoi encore ! Ça veut dire qu’aucune personne censée ne peut me côtoyer ! Pff ! Le professeur Harrison nous observe.

Pr. Harrison: Bonjour à tous.
Élèves: Bonjour.
Pr. Harrison: Je crois qu’un nouvel élève vient d’arriver parmi nous. Levez-vous, jeune homme.

Clark se lève. Les yeux sont rivés sur lui, il n’aime pas ça, il est d’une nature timide mais il doit y passer. Quelques abrutis du dernier rang commencent déjà leurs rumeurs mais le professeur y mettra fin. Je lève la tête et regarde mon colocataire, maintenant. Il reste maître de ses gestes, pour essayer de ne pas trahir son malaise.

Pr. Harrison: Allez-y, présentez-vous à la classe.
Clark: Je m’appelle Clark Kent, j’ai 18 ans, je vis ici depuis peu…
Pr. Harrison, l’interrompant: Dites-nous d’où vous venez.
Clark, hésitant: Je…je viens de la planète Terre, je viens d’Amérique du nord.
Pr. Harrison: Asseyez-vous (Clark le fait) Bien, je veux que tout le monde m’écoute, vous avez entendu, c’est un terrien. Il est arrivé, il y a deux jours. Je tiens à ce que personne ne le harcèle. Il n’a aucun pouvoir et ne peut pas survivre contre chacun d’entre vous. La première incartade et vous serez puni, cela peut aller jusqu’à l’expulsion définitive et peut-être pire… Je vous aurai prévenu. Bien, passons au cours.

Je souris, le professeur Harrison, Jack de son prénom, n’a pas changé. Je le connais assez bien, d’autant plus que je peux, comme toutes les autres personnes lire dans ses pensées et connaître ses sentiments; mais aussi parce que c’est un ami de mon père. Du temps où ma mère était encore en vie, il venait chez nous tous les soirs, un peu moins après sa mort mais il le faisait encore. Cet homme est un passionné, le droit c’est toute sa vie mais pas seulement, il est fou du théâtre, il a été, pendant quelques temps, acteur dans certaines pièces, après metteur en scène pour de petites œuvres, il a aussi participer à des procès touchant de près ce domaine. Dès qu’il en entend parler, il part dans un monologue interminable, mais c’est tellement beau de voir une personne vivre sa passion qu’il n’y a que des andouilles pour l’arrêter. Il est aussi très bon avec les autres, il déteste la violence et toute appartenance avec elle. Il est un protecteur dans l’âme, c’est pour tout ce qu’il est, qu’il a réagi comme ça avec Clark. Beaucoup de professeurs l’auraient ignorer, d’autres humilier, ou encore interroger comme la police mais pas lui. Pourtant sa protection a une limite, quand ma mère est morte et qu’il a appris que j’ai la même faculté qu’elle, il a perdu ses moyens devant une situation qu’il lui était inconnue mais il a été la personne qui m’a le moins évité, il a continué à me parler, à me sourire, à m’écouter, à m’interroger et à m’encourager. Il a fait plus pour moi que mon père ne l’a jamais fait. Ne pas penser à ça, ne pas penser à ça, ne pas penser à ça… Clark est soulagé, ce mauvais moment est passé, et tant mieux. Maintenant il écoute d'une seule oreille, pensant à sa vie, les cours qu’il avait chez lui, dans son pays natal. Il est songeur, rêveur mais revient sur terre. Il repose alors son attention sur ce que dit Jack. Je ne me sens pas bien, ma tête tourne, j’ai l’impression qu’un bricoleur tape avec un marteau dedans. Je ressens beaucoup de trop de haine, de colère et c’est à mon égard. Je baisse la tête et je la tiens avec mes mains. J’affiche une mine déconfite. J’entends que le professeur interroge Clark.

Clark: Je crois que Loïs ne se sent pas bien, Monsieur.
Pr. Harrison: Emmenez-là à l’infirmerie, Clark.

Il se lève et m’aide à me mettre debout. Il ne faut pas que je m’évanouisse. Il me prend par le bras, cette initiative de dire au prof que je ne vais pas bien, ne me plait pas mais maintenant c’est trop tard. Il a juste voulu m’aider mais il ne sait pas dans quoi il a mis les pieds. Nous sortons de la classe, il referme la porte. Je m’appuis contre le mur. Ah ma tête ! Mon Dieu, elle va imploser. Je m’accroupi par terre, la tête dans les genoux. Clark se baisse, il remonte mon menton pour que je le regarde.

Clark: Viens, on va à l’infirmerie.
Loïs: Non, j’ai de l’aspirine dans mon casier, ça ira. J’ai l’habitude.
Clark: Mais le professeur a dit de t’y emmener…
Loïs, l’interrompant: Je sais de quoi j’ai besoin, je suis une grande fille. D’accord ?
Clark, résigné: Bon, alors on va à ton casier.

Il me tend sa main, je la prend et me lève. Nous marchons jusqu’à mon casier, je l’ouvre et en sors mon paquet d’aspirine. J'en détache un et l’avale. Je remets les médicaments dedans. Merde, j’ai fais tomber des livres ! Clark les ramasse et les observe. Ce sont deux livres intitulés: « Disparition totale des pouvoirs » et « Pouvoirs gênants ». Il me les tend et me regarde, inquiet.

Clark: Tu lis ces trucs-là, toi ?
Loïs: Oui, pourquoi ? J’ai fais un exposé dessus et puis j’aime bien, c’est intéressant.
Clark: C’est assez intriguant comme titre. Il existe des pouvoirs contraignants ?
Loïs: Oui.
Clark: Lesquels ?
Loïs: La télépathie par exemple ou encore l’empathie. Mais ils sont très rares.
Clark: Rare comment ?
Loïs: Ces deux derniers siècles, il n’y a eu que deux personnes ayant le pouvoir d’empathie, c’est très peu.
Clark: Que sont-elles devenues ?
Loïs: La première est morte, sa fille a disparu, on ne sait pas ce qu’elle est devenue.
Clark: Ouf ! Heureusement parce que je n’aime pas trop l’idée qu’on lise dans mes pensées…
Loïs: Ou qu’on sache ce que tu ressens.
Clark: Oui, tu es d’accord avec moi ?
Loïs, hésitant: Oui, bien sûr.

Il sourit, je suis déboussolée, il ne sait pas qu’il parle de la mort de ma mère mais il a quand même dit cette phrase, cette phrase qui prouve bien que je ne dois rien lui dire. Il partirait en courant, comme un renard pourchassé par des chasseurs. Je soupire, je referme mon casier. Puis je me dirige dans la cour, je m’assois sur un banc en bois, devant une fontaine, sous un arbre. Ma tête va mieux, je ne veux pas retourner en cours, à chaque reprise c’est pareil, il faut que je me réhabitue à ce climat de haine et à ses pensées dans mon crâne. Il me rejoint, il a du mal à comprendre mes réactions comme d’habitude. Je regarde l’eau de la fontaine couler, j’ai pensé plusieurs fois à m’y noyer mais j’y ais renoncé. Ce n’est pas la bonne solution, mais je ne l’ais toujours pas trouvé. Il pense à ce qui a pu me mettre dans cet état mais toutes ces idées sont fausses. Je voudrai disparaître pendant plusieurs jours, pour être vraiment tranquille, je n’aurai pu à supporter ma vie, mes problèmes et surtout à me supporter moi… Je ferme les yeux, le noir total, que c’est reposant. La cloche sonne, le prochain cours va bientôt commencer, il faut qu’on y aille. Nous nous levons, puis allons dans la salle de classe. Ô mon Dieu ! Non Loïs, je t’ai déjà dis pas de blasphème, ah oui et arrête de te parler ! Je dis à Clark de me suivre et de rester à côté de moi, parce que dans cette salle se trouve la pire peste au monde : Veronica. Pourtant avant nous étions amies mais les choses ont changés. Beaucoup trop, je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise chose mais ça m’a fait du mal. Peut-être devait-il en être ainsi. Même si j’ai du mal à l’accepter, il y a des moments de notre vie que l’on ne peut contrôler. Je vais m’asseoir au premier rang, il reste deux places, Clark pourra se mettre à côté de moi. Mais Mme Darton m’en empêche, je la regarde, curieuse de sa voir pourquoi elle fait ça.

Pr. Darton: Mademoiselle Lane, allez au dernier rang, sil vous plait. Je ne veux pas de vous au premier. Merci.
Loïs, me dirigeant derrière: C’est bien la première fois que vous m’approchez d’aussi prêt. Faîtes attention les ours du zoo mordent quand on vient les titiller.

Les élèves se mettent à siffler et à huer. Je m’installe au fond, Clark vient vers moi. Mme Darton l’appelle avec un air furieux, ce que je lui ais dis ne lui a pas plu, et bien je m’en fiche complètement Celle-là je peux pas la voir, elle me déteste, je le sais mais même sans pouvoirs empathiques je le saurais. Elle ne se gêne pas pour l’exhiber devant toute la classe et bien je lui parle comme à un chien, point final ! Et puis ce n’est pas elle qui réussira à me faire expulser, elle sait très bien que je peux retrouver des faits contraignants de son passé et elle me craint. Malgré son « autorité », moi elle m’indiffère. Clark approche, elle lui ordonne de s’asseoir devant.

Pr. Darton: Vous n’êtes pas son petit chien, qui la suit partout, alors restez-là et puis les nouveaux j’aime bien les avoir à l’œil ! Au fait quels sont vos pouvoirs ?

Tout le monde éclate de rire.

Loïs: Taisez-vous !

Le silence se fait, au moins j’arrive à faire régner l’ordre en cours parce qu’avec elle, c’est assez dur d’avoir une heure « normale ».

Clark: Je n’ai aucun pouvoir.
Pr. Darton: Comment ça ? Un amazone sans pouvoir c’est impossible !
Clark: Je ne suis pas un amazone.
Pr. Darton: Pas un amazone ! Tu te fiches de moi !
Loïs: ça ne sert à rien de hurler. Il n’a pas de pouvoirs parce qu’il vient de la planète Terre, qui a été détruite il y a peu de temps. Maintenant est-ce que nous pouvons passer au cours ?
Pr. Darton: Comment ce fait-il que je n’ai pas eu vent de ce nouvel élève si spécial ?
Loïs: Je ne sais pas mais tous les autres professeurs sont au courant.
Pr. Darton: Bon Mademoiselle-je-sais-tout, vous allez être ravie, nous passons au cours d’aujourd’hui !

Les autres se mirent à rire, bande d’abruti. Je m’assois, et essaye d’écouter cette prof, cette journée débute vraiment mal. Je n’ai qu’à prendre mon mal en patience. Mon mal de crâne va mieux. Je peux me concentrer sur la leçon d’aujourd’hui.

Classe du Pr. Darton, 55 minutes plus tard…

La sonnerie retentit dans la salle de cours. Ce n’est pas trop tôt ! Je me lève, range mes affaires et descends je me heurte à quelqu’un. Je regarde qui c’est, derrière j’aperçois Clark, mais la personne qui m’a bousculé, c’est Veronica. Pff ! Elle me fixe de ses yeux de vipères avec un air narquois, je ne fléchis pas, si elle croit m’intimider. Sa bande arrive et m’entoure, Clark vient à côté de moi, il n’a pas peur d’eux, mais je ressens de l’inquiétude. C’est normal.

Veronica: Alors c’est une invention ? Parce que tout le monde sait que l’on doit t’éviter, mais pas lui. Étrange. Soit il est débile, (regardant ses amis) ce qui m’étonnerait vu qu’il est ici, (me regardant) soit il ne sait pas qui tu es vraiment. Cherchez l’erreur !
Loïs: Va cracher ton venin ailleurs, vipère !
Veronica: Évites de dire ça, il pourrait t’arriver malheur, Lo’.
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MessageSujet: Re: Aliens   Aliens Icon_minitimeVen 8 Juin - 22:27

Loïs: Ah oui?! Je suis curieuse de voir ça. Tu as peur de moi mais tu essayes de le cacher derrière du mépris et de la méchanceté. Tout le monde n’est pas dupe et tu sais très bien pourquoi dans mon cas.

Un des amis de cette peste la regarde, étonné. Il se demande si j’ai raison ou pas mais comme il connaît l’ampleur de mes pouvoirs, il a des doutes sur Veronica. Ce jeune homme n’est pas aussi stupide que je le pensais. Il se nomme Julian, je crois. Oui c’est bien ça.

Julian: C’est vrai Veronica ?
Veronica: Comment tu peux penser une chose pareille ?! Tu ne vas pas la croire quand même !
Julian: Elle n’est pas n’importe qui.
Veronica: Ce n’est pas pour ça qu’elle ne peut pas mentir, idiot !

Il se met derrière elle, résigné. Il ne l’aime pas du tout mais ici, il vaut mieux être son ami que son ennemi. C’est compréhensible et puis comme ça il fait partie des élèves « populaires». C’est tout bénéfice pour lui malgré le fait qu’il n’a pas vraiment d’amis. Il est assez introverti et il pense que cette bande peut l’aider à vaincre sa timidité. Il contrôle des roches, il peut faire apparaître des pics de roches et tout un tas de trucs géniaux. Mais il n’a pas confiance en lui et a très peur des autres. Cette peste veut me lancer une dernière vanne avant de partir, n’importe quoi !

Veronica: Bon on va laisser le vilain petit canard. Au plaisir Lo’ !

Ils partent en riant comme de joyeux lurons. Pff c’est pathétique, ils me font de la peine mais eux, eux moins ils s’amusent ensemble. Ils ne passent pas leur journée à avoir mal au crâne et à espérer qu’un jour tout s’arrangera. Clark est resté en retrait pendant toute la « conversation », si on peut appeler ça ainsi. Il se pose beaucoup de questions, il n’a pas vraiment compris tous les sous-entendus de Veronica, d’ailleurs je me demande pourquoi elle ne lui a pas tout dit. Elle n’a peut-être pas réellement tiré un trait sur notre amitié malgré ce que les apparences peuvent montrer. Il voudrait connaître la vérité sur moi, il sait que je cache quelque chose d’important et veut absolument le savoir. Mais je trouverai une échappatoire. Enfin j’espère !

Clark: Elle est très étrange cette fille. Pourquoi ce garçon a dit que tu n’es pas n’importe qui ?
Loïs: Tout simplement parce que mon père est un général. Ce n’est pas très dur à comprendre, Smallville !
Clark: Mais ce qui m’intrigue le plus c’est que cette Veronica ait dis que je ne savais pas vraiment qui tu es. C’est très bizarre, tu ne trouves pas ? Parce que c’est exactement ce que je pense.

Alors là, il m’a cloué le bec. Je savais ce qu’il allait dire à l’avance mais je n’ai pas eu le temps de trouver une réponse convaincante ou sarcastique à lui donner. Il a quand même du cran, je dois l’admettre mais je ne vais surtout pas lui dire, il manquerait plus que ça !

Loïs: Écoutes Smallville, je t’ai demandé des détails sur ta relation avec Miss Lana, ton premier amour, ou ton secret pour que les bottes de foin restent en équilibre ? Non, alors laisse-moi tranquille. Dépêche-toi, on a un seulement un quart d’heure de repos, après on doit retourner en cours. Profites-en pour boire de l’eau et te la balancer sur le visage pour te remettre les idées en place.
Clark: Mais je croyais que tu avais dis que je ne devais pas te quitter…
Loïs: Ce serait bien la première fois que quelque un m’écoute, alors vas-y, tu veux quand même pas que je t’accompagne aux toilettes ?! Je t’attendrai derrière la porte et aux moindres cris, je me téléporte et j’arrive en moins de deux secondes. D’accord ?
Clark, rassuré: ça marche, Miss Lane !

Nous avançons dans les couloirs jusqu’aux toilettes des hommes. Il entre, je m’accoude au mur en attendant qu’il revienne. Je regarde dans les couloirs: personne; ça m’arrange. J’entends des pas un peu plus loin. C’est le Professeur Harrison, il se dirige vers moi.

Pr.Harrison: Bonjour, je compte sur vous pour demain soir, j’ai placé beaucoup d’espoir dans cette pièce. Et vous êtes une grande artiste, votre présence me rassure.
Loïs: Ne vous inquiétez pas, je ne manquerai pas la répétition. J’aime beaucoup le théâtre.
Pr.Harrison, plus tendre: Comment vas-tu Loïs ? Ces jours-ci tu as l’air très fatiguée, tu ne ris plus, tu n’as plus goût à rien. Et ce matin, Clark t’a-t-il emmené à l’infirmerie ?
Loïs: Non, il m’a accompagné à mon casier pour que je prenne de l’aspirine. Ça va mieux maintenant.
Pr.Harrison: Ce n’est pas raisonnable, tu sais. Pendant un de mes cours, si tu ne te sens pas bien, je te donne l’autorisation de sortir.
Loïs: Ne vous inquiétez pas, j’ai l’habitude; chaque lundi j’ai mal et puis après ça passe.
Pr.Harrison: Bon je te crois. Alors à demain. Veilles bien sur ce terrien.

Il partit, j’ai senti qu’il était très sincère. Il se fait beaucoup de soucis pour moi et ça a le don de me désarçonner. Je ne suis pas habituée à ça, personne ne s’intéresse à moi, ne fait attention à moi, je suis invisible. Je suis sûre qu’un amazone doté de l’invisibilité est plus visible que je ne le suis. C’est un comble mais je l’ai accepté. Je ferme les yeux, et inspire doucement. J’entends quelqu'un qui m’appelle, et c’est Clark. Je me téléporte jusque dans les toilettes des garçons. J’arrive devant Clark, il se trouve devant le miroir, affichant un sourire satisfait. Je le regarde. Je cherche partout, il n’y a que nous.

Loïs: Qu’est-ce qu’il se passe ?
Clark: Rien du tout, je voulais vérifier quelque chose.
Loïs: Quelle chose ?
Clark: Que tu tiens beaucoup à moi.
Loïs: Ah oui ?! Je tiens à toi.
Clark: Oui, tout à fait !
Loïs: Et bien oui tu as raison, je tiens à toi. Et alors ? Qu’est-ce que ça change ? Tous les gens m’ont évité depuis ma naissance et là tu arrives, alors que je croyais que tout était perdu pour moi, et le pire c’est que toi tu restes, tu ne t’enfuis pas en courant, tu ne m’insultes pas. J’ai passé plus de temps avec toi en deux jours qu’avec mon père en vingt ans. Alors oui je tiens à toi. Je t’ai dis que je te protégerai et je le ferai. Mets-toi ça dans le crâne, Smallville !

Il est abasourdi, il croyait que j’allais lui dire non, nier toute existence d’un quelconque lien entre nous mais c’est en disant la vérité, aussi embarrassante soit-elle, que j’ai réussi à le faire taire. J’ai une énorme envie de rire, je ne sais pas pourquoi mais j’avais oublié ça, le fait de rire pour un rien. Un rire soulageant, un rire qui vous emmène loin de vos soucis et de tout ça. Mais je le garde pour moi, à l’intérieur de ce cœur meurtri. Un jour, je le libérerai au grand jour et je le partagerai peut-être avec Clark, qui sait ? Je souris.

Loïs: Allez, remets-toi en, Smallville. A croire que personne ne t’a jamais dis ça.

Il sourit. J’entends la porte qui s’ouvre, il prend ma main et m’entraîne dans un cabinet de toilettes, il ferme la porte. C’est très étroit, nous sommes serrés, je le regarde. J’entends la porte des toilettes qui se referment. Ouf !

Clark: C’est bon ?
Loïs: Oui, mais pourquoi tu as fais ça ? J’aurais pu nous téléporter.
Clark: On n’a pas eu beaucoup de temps et il nous aurait vu.

Je suis peu convaincue par cette excuse mais bon, on ne va pas continuer cette conversation qui est devenue assez gênante, je dois l’avouer. Nous sortons des toilettes, la sonnerie retentit. Et c’est parti pour deux autres heures de cours ! Bon allez Loïs, tu adores ça le droit alors ça va être un jeu d’enfant. Enfin ça l’aurait été si je n’étais pas empathe ! Mais je voulais rester dans cette université, je ne veux pas quitter cette ville, c’est tout ce qui me reste de ma mère. Et je chéris ces souvenirs d’elle comme le plus beau des trésors. Souvent j’ai eu peur de l’oublier, je craignais de me réveiller un matin, en pensant que j’étais orpheline depuis ma naissance, mais maintenant je le sais, elle fait partie de moi, elle vit en moi et elle sera toujours présente malgré sa mort. J’entre en classe suivie de Clark. Nous nous asseyons puis le professeur ferme la porte.


Porte de l’université, 18h00...

Nous marchons jusqu’à ma voiture. Les cours sont terminés pour aujourd’hui. Je suis fatiguée, c’est très dur de garder tous ces sentiments et ces pensées à l’intérieur de moi, j’aurai droit à mon cachet d’aspirine quotidien. J’espère que Lucy n’est pas rentrée, je ne veux pas me battre avec elle ce soir, la confrontation avec Veronica et ses chiens a été assez tendue, j’ai eu mon compte de méchanceté pour la journée. Nous montons dans le véhicule. Je démarre doucement, le soleil brille très fort, j’ouvre ma fenêtre, une brise légère me caresse le visage. Au bout de quelques minutes, nous arrivons. Nous descendons de la voiture puis rentrons dans la maison. Lucy n’est pas là, je lis un mot, qu’elle a laissé sur la table de la cuisine: Je ne rentrerai pas ce soir, évites de sauter de joie. Je ne sais pas quand je reviendrai, au cas où je suis chez Émilie. Fiche-moi la paix et tout ira bien. Je prends le papier et froisse dans mes mains, puis le jette à la poubelle. Clark me regarde, je suis en rogne, de quel droit elle me parle comme ça, ce n’est pas nouveau mais quand même, elle n’a aucun respect pour moi. Quand elle était petite, je l’ai élevé comme j’ai pu, je n’avais que six ans et elle trois, je ne pouvais pas remplacer Maman mais j’ai fais de mon mieux pour qu’elle ait une vie correcte. Et voilà comment elle me remercie. Qu’est-ce que j’ai fais pour mériter ça ? J’ai dû faire des choses horribles dans une vie antérieure, je ne vois que ça comme réponse. Je soupire, j’enlève ma veste et mes chaussures, Clark aussi. Nous allons dans la cuisine, je prépare deux tartines de confiture, et j’en donne une à Clark. Il monte dans les escaliers et me lance un regard de défi.

Clark: Alors tu fais la course jusqu’à ta chambre ?

Je souris, il a l’air très sûr de lui seulement parce qu’il est plus près de la chambre que moi. Mais il me sous-estime. Je le laisse partir en avance et je me téléporte, j’arrive avant lui. Il entre et rit. Je mange ma tartine, et prends mon sac, je m’installe sur mon lit, lui aussi. Nous faisons nos devoirs en discutant. Il y a une bonne atmosphère dans ma chambre pour une fois, c’est agréable.

Clark: Je crois que je n’ai jamais autant ri !
Loïs: Ouais moi au…

Je n’ai pas le temps de finir ma phrase, parce qu’en bas j’entends la porte qui s’ouvre, je regarde par la fenêtre. Oh non, il ne manquait plus que lui. Dehors, j’aperçois la voiture de mon père. Comme je ne sais jamais quel jour du mois il va daigner se montrer, je ne peux pas me préparer à sa venue. Et maintenant comment je vais lui expliquer le fait que Lucy n’est pas là. Il déteste la savoir chez ses amies. Je descends en disant à Clark que mon père est là. Il me rejoint, un peu gêné. Il a peur de ce que pourrait dire Papa.

Loïs: Bonjour Général !
Sam: Bonjour Sergent. Où est ma fille ?

J’aurai voulu lui dire devant toi mais je sais que c’est de Lucy qu’il parle, ce qui choque Clark, il n’a jamais vu un père se comporter comme ça avec son enfant. Mais il faudra qu’il s’y habitue. J’ai le cœur brisé en mille morceaux, mais Papa ne m’a jamais témoigné d’affection. Il laisse un gros écart entre nous, il a peur de mes pouvoirs.

Loïs: Elle est chez Émilie.
Sam: Mais comment ça ? Je t’avais ordonné de la surveiller et de l’élever. Tu as failli à ta mission ?
Loïs: Si tu étais un peu plus présent peut-être qu’elle m’obéirait. Elle a dix-sept ans maintenant, ce n’est plus une enfant, elle a le droit d’aller chez une copine. Tu ne sais rien de notre vie, ce n’est parce que tu es notre créateur que tu es notre père parce que tu ne t’es jamais comporté en tant que tel. Alors ne me juge pas !
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MessageSujet: Re: Aliens   Aliens Icon_minitimeVen 8 Juin - 22:46

ça nous fait un livre pas chere !!!
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MessageSujet: Re: Aliens   Aliens Icon_minitimeSam 9 Juin - 9:21

Lol, si tu le dis ! Smile
Je vous mets la suite.

Il en a prit un coup, il ne s’attendait pas du tout à cela pourtant il sait que je n’ai pas ma langue dans ma poche et que j’ai un sacré caractère. Mais il pensait que je n’oserai pas lui dire tout ça en face, que j’aurai peur de lui tenir tête mais j’en ai assez, je ne peux pas lui laisser croire qu’ici on se lève guilleret et qu’on se couche le sourire aux lèvres. Il ne peut même pas imaginer ce qu’on ressent chaque jour. Je viens de me rendre compte que j’ai défendu Lucy, pour elle aussi son père est absent mais ce n’est pas du tout comme moi. Malgré cela je l’ai protégé, comme toujours, elle n’est pas facile à vivre et me déteste mais c’est ma sœur et je tiens à elle. Je m’en voudrai s’il lui arrivait quelque chose. Même à Papa, je n’arrive pas à lui en vouloir pour tout ça. Il est désemparé, il sait qu’il a raté son rôle de père mais je sais qu’ils nous aime, seulement quand Maman est morte, il ne l’a pas supporté, il l’aimait profondément et ça a été très dur, alors il a préféré se cloîtrer dans son travail, il s’est détaché de tout ce qui lui faisait penser à sa femme, Lucy et moi, on en fait partie. Il veut à tout prix changer de sujet et combler ce malaise. Il cherche quand il aperçoit Clark, derrière moi.

Sam: Qui est-ce ?
Loïs: C’est un ami. Clark Kent. Il vit chez nous.
Sam: Il vit chez nous ?! Et pourquoi ?
Loïs: Parce qu’il vient de la planète Terre, celle qui a été détruite, et qu’il est seul. Alors je l’ai amené ici. Voilà.
Sam: Je te reconnais bien là, toujours à vouloir aider les autres.
Clark: Bonjour Général Lane.
Sam: Bonjour Monsieur Kent, alors comme ça ma fille vous a pris sous son aile.
Clark: Oui et je la remercie. Je ne sais pas ce que j’aurai fais sans elle.

Mon père me regarde mais je sais qu’à ce moment c’est ma mère qu’il voit et non moi. Je suis celle qui lui ressemble le plus, nous sommes presque pareilles, c’est peut-être pour ça qu’il se comporte de la sorte avec moi, parce qu’il lui en veut de nous avoir quitté. Il m’admire pour ça, pour cette partie de moi qui me pousse à défendre et protéger les gens malgré ce qu’ils me font. Avec Clark c’est différent parce que j’ai l’impression d’être normale avec lui; pourtant je ne le suis pas le moins du monde. Mais ce sentiment est si beau, que je m’y accroche, il m’apporte à nouveau l’espoir que je cherchais tant. Maintenant que je l’ai retrouvé, je veux le garder. Mais il n’est pas sincère parce que Clark ne sait pas qui je suis, il ne me connaît pas telle que les autres me voient. Mon père monte dans sa chambre.

Clark: Tu vas bien ?
Loïs: Oui, ça va. Euh Clark, tu dormiras dans ma chambre jusqu’au départ de mon père. Ça ne te dérange pas ?
Clark: Non bien sûr, mais toi tu dormiras où ?
Loïs: Sur le canapé.
Clark: Non, je le prendrai.
Loïs, fermement: Clark, ce n’est pas une supposition, c’est un ordre, et je ne reviendrai pas dessus. C’est clair ?

Il acquiesce d’un signe de tête, résigné, il sait que quoi qu’il dise je ne changerai pas d’avis. Il apprend vite. Il me regarde, quand même à la recherche d’une faille dans mon comportement, mais il ne trouvera rien. Pas une seule faiblesse. Rien ! Il sourit.

Clark: Je voulais être sur de quelque chose.
Loïs: Encore, tu tiens de tes parents ! Toujours des expériences.
Clark: Oui et à chaque fois ça marche.
Loïs: Et à chaque fois je suis ton cobaye ! Toi aussi tu tiens à moi. Hein ?
Clark: Change pas de sujet !
Loïs: Toi non plus, Smallville !
Clark: Je peux déjà dire mon expérience avant de te répondre. (J’acquiesce) Je voulais voir si mon hypothèse était fondée et oui, elle est tout à fait vraie. Tu es un mur, tu ne laisses aucune de tes émotions transparaître. Je croyais être le pire dans ce domaine, mais tu m’as prouvé le contraire. Tu es épatante. Vraiment !
Loïs: Je ne sais pas encore une fois si c’est un compliment mais je comprends. Mais tu sais je peux te surprendre dans bien d’autre domaine.
Clark: Je n’en doute pas un seul instant.

Nous rions, ah ça fait tellement bien de se sentir légère, de sentir bien sans aucun problème mais ça ne dure pas éternellement. Malheureusement… Nous allons dans la cuisine, c’est vrai que j’ai un petit creux et Clark aussi. Il s’occupe du poulet et moi du riz, comme ça on ne mangera pas n’importe quoi. Je commence ma préparation, je prends une casserole et y verse de l’eau chaude puis la met sur le four. Je regarde Clark qui cuisine, il est assez drôle avec son air si concentré, on dirait qu’il a fait ça toute sa vie.

Loïs: Tu es doué, Smallville !
Clark: Ce n’est que du poulet.
Loïs: Oui mais tu es si sûr de toi. On dirait que tu as ça dans le sang, non ?
Clark, souriant: Oui tu as raison, ma mère adorait cuisiner et elle était très douée. J’ai hérité de ce don. Et je suis heureux de l’avoir, ça me rappelle mes parents.

Il baisse la tête et se retourne, je ressens sa peine, je voudrai effacer sa tristesse, il ne mérite pas ça, c’est un homme bon, je n’ai jamais rencontré quelqu'un comme lui et il me donne l’envie de me battre pour un monde meilleur. Je m’étais interdis de penser ça un jour parce que c’est à cause de ça que Maman est morte. Mais Clark a chamboulé ma vie, il est arrivé et tout a changé. Je ne sais plus ce que je dois faire ou pas, je suis perdue mais je n’ai pas peur, je sais que je pourrai compter sur lui quoi qu’il arrive. Il n’est là que depuis quelques jours mais une certaine complicité, qui nous est propre, s’est installée, c’est déroutant. Mais pour une fois je ne cherche pas de réponses à ça, je laisse faire le temps et on verra bien où ça nous mènera. Je pose ma main sur son épaule et le regarde.

Loïs: Clark, si tu as besoin de parler, je suis là. Je sais ce que c’est de perdre quelqu'un de cher et encore plus quand c’est un parent. Alors n’hésite pas.
Clark: Tu ne m’as pas appelé Smallville !

Il s’amuse à me taquiner mais je ressens qu’il éprouve de la gratitude, ce qui me fait bizarre. Je connais toutes les émotions mais celle-ci cela fait longtemps que je ne l’ai pas ressenti envers moi. Je souris et me remets à la cuisson de mon riz, je le verse dans la casserole. Clark a fini son poulet. Il suffit d’attendre quelques minutes et notre repas sera prêt. Clark me prend par la main, je me retourne, et je sens une substance visqueuse sur mon visage, j’ouvre les yeux, il est plié en deux, je m’agenouille et je vois en fait qu’il est en train de rire comme une baleine. Il m’a lancé un yaourt en pleine figure ! Je suis furieuse mais il me fait partager son hilarité, j’éclate de rire mais je me téléporte et je me venge. Il se retrouve avec une tarte à la crème sur la tête ! Notre repas se transforme en une énorme bataille. Mais qu’est-ce qu’on s’amuse ! Au bout d’une demie heure, les « hostilités » s’arrêtent, nous sommes extrêmement sales mais peu importe. Nous mangeons rapidement puis montons à la salle de bains. J’y vais la première, je lave assez vite pour une fois puis je laisse la place à Clark. Je vais dans ma chambre et met ma nuisette bleue en soie. Je m’allonge sur mon lit et prend mon MP3 pour écouter de la musique. Je mets du classique, ça me détend énormément. A chaque fois que je ne vais pas bien, j’en écoute et ça va mieux. Là c’est plus pour le plaisir parce que je ne suis pas trop stressée. Papa est dans la chambre à côté, je ressens qu’il dort. Tant mieux, c’est plus paisible, aucune émotion ne vient s’immiscer dans ma bulle de bien-être. Je ferme les yeux et me laisse aller. Au bout de quelques minutes, je regarde dans l’encadrement de la porte. J’ai vu une silhouette se dessiner, malgré mes paupières fermées. C’est Clark, il sourit. Il s’approche et s’allonge à côté de moi. Il ne porte qu’un jean. Mon Dieu, qu’il est beau ! Ressaisis-toi, ma grande, garde ton calme. Il est si musclé. Loïs, arrête ! Il enlève un des écouteurs de mon oreille et le met. Je monte un peu plus le son. Puis je pose ma tête sur l’oreiller, heureusement qu’il n’est pas télépathe parce que mes idées sont un peu tordues, une partie de mon cerveau a des pensées perverses et l’autre essaye de la raisonner. C’est assez bizarre, mais la raison prend le dessus, comme toujours. J’essaye de chasser toutes mes idées noires, enfin non toutes mes idées tout court et je profite de ce moment de calme total. Je sens que cette situation l’amuse aussi, et bien comme ça c’est parfait. Nous restons deux bonnes heures dans notre « cocon », à la fin je commence à être fatiguée, je baille. J’éteins la musique et m’assois sur mon lit. Je jette un regard à Clark, il dort. Je souris, il est encore plus beau quand il est dans les bras de Morphée. Je caresse sa joue un court instant parce qu’il se réveille en sursaut. Je le regarde.

Loïs: ça va ?
Clark: Oui, mais quelque chose de gelé m’a réveillé. J’ai senti un glaçon sur ma joue.
Loïs: C’est dans tes rêves, Smallville.

Alors comme ça, je suis froide, normal on se refroidit vite quand on est seul. Moi j’ai ressenti de la chaleur quand je l’ai touché. Je frissonne encore. Peut-être qu’à deux on arrivera à trouver une température « normale ». Je prends un verre, j’appuie trop fort, il se casse dans mes mains, mince ! Il prend ma main, croyant que je saignerai. Je souris.

Loïs: Tu sais, le verre ne me coupe pas, je ne peux pas saigner.
Clark: J’avais oublié. (Il réfléchit un instant, il caresse ma main) C’était ta main que j’ai senti. (Il me regarde) Tu as froid ?
Loïs: Non, certains Amazones ont une température très basse. C’est…euh…normal.

Je souris puis range mon MP3 dans un tiroir. Je me lève et vais jusqu’à la porte. Je me retourne et le regarde. Il me sourit. Il ne veut pas que je parte, je le sens et c’est bien pour ça que je vais descendre, je ne veux pas que ça dégénère. Pourtant une partie de moi voudrait rester, c’est celle que je m’obstine à combattre. Je ne vais pas la laisser gagner, je suis plus forte que ça, je le sais. Je lui fais un bref coucou, puis je ferme la porte doucement.

Clark: Bonne nuit, Loïs.
Loïs: Bonne nuit.

Je descends les escaliers et me dirige dans le salon. Je prends une couverture et je m’installe sur le canapé. Je m’allonge et ferme les yeux. Je ne mets pas beaucoup de temps à m’endormir pour une fois. Je me laisse bercer par cette musique qui est restée dans ma tête…

Lendemain matin, 07h30...

Salon.

Le soleil transperce les fenêtres du salon, il m’éblouit. J’ouvre les yeux. Sur la table basse, je trouve un plateau avec mon petit déjeuner. Ça ne peut pas être de mon père, merci Clark. Je m’assois et mange en vitesse. Je me téléporte dans la salle de bains et prend une douche, j’entends mon protégé dans ma chambre. Pourquoi je l’appelle comme ça ?! Peu importe. J’enfile un jean et un débardeur bleu, mes chaussures et voilà. Je suis prête, je prends mes affaires et descends dans le hall.

Loïs: Smallville !!! Tu viens, on y va !

Il arrive, prend son sac puis nous sortons. Aujourd’hui je veux marcher. Il fait très beau, il y a une légère brise, j’inspire profondément cet air pur. J’avance, Clark est à côté de moi. J’espère que je ne croiserai pas Veronica, cette journée est un nouveau jour.
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MessageSujet: Re: Aliens   Aliens Icon_minitimeSam 9 Juin - 13:27

Ah e l'avais déjà lu^^

Elle est vraiment chouette!
Ah quand la suite?
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Kailiana
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MessageSujet: Re: Aliens   Aliens Icon_minitimeSam 9 Juin - 13:47

Théâtre de l’Université, répétition. 18h05...

J’entre dans cette salle, j’aime cette odeur, cette famille, je m’y sens bien. Je ne saurai pas expliquer pourquoi mais je m’y plais, l’ambiance est chaleureuse, on a l’impression d’être dans un cocon, d’être protégé, en sécurité. Peut-être pas comme dans le ventre de sa mère mais presque, c’est pour ces raisons que je viens et aussi parce que j’adore le théâtre. Maman et Papa, nous y emmenaient souvent avant vous-savez-quoi. Pr. Harrison vient vers moi, souriant. Je le salue.

Pr. Harrison: Bonsoir, Loïs. Toujours à l’heure ! C’est très bien.
Loïs: Je suis ponctuelle. Je n’aime pas arriver en retard et puis si je suis trop loin, je me téléporte !
Pr. Harrison: Allez, va t’asseoir avec les autres.

Je m’exécute, les autres me regardent mais je ne ressens pas cette haine qu’on les élèves que je rencontre en cours, parce qu’ici je suis une actrice et c’est tout, par contre si je vois les mêmes personnes à l’extérieur du théâtre, elles m’insulteront comme toutes les autres. Et puis dans ce domaine mon empathie m’avantage, et m’aide beaucoup parce que je sais exactement ce que mon personnage ressent, alors je joue mieux. J’inspire un grand coup en souriant. Le professeur m’ordonne de monter sur scène, ce que je fais. Étrange mon partenaire n’est pas là. Je me mets au milieu de l’espace théâtral.

Loïs: Brandon n’est pas là ?
Pr. Harrison: Non, il a la jambe cassée. Je lui ai trouvé un remplaçant. Tiens le voilà.

Je regarde dans la même direction que le prof. Je vois un jeune homme, brun, grand, musclé, une bombe quoi. Mais il ne m’est pas inconnu. C’est…

Loïs: Smallville ?!?
Clark: Salut Loïs.
Pr. Harrison: Mr. Kent prend à partir d’aujourd’hui le rôle d’Haräel. Clark, tu connais ta partenaire, elle joue le personnage d’Iris. Tu as lu le scénario, Clark ?
Clark: Oui, bien sûr.
Pr. Harrison: Bien. On commence.

Clark me rejoint sur scène. Il a l’air serein, heureusement parce que moi, ça ne m’enchante pas de jouer avec lui, surtout cette Pièce. Le bon point c’est que je peux le surveiller mais bon, ça ne change rien à mon problème. Enfin pour l’instant, on n’en est pas encore là. Nous commençons à répéter, je connais le début alors ça se passe très bien. Vous voulez que je vous raconte l’histoire de cette pièce ? Très bien ! Alors cela se passe dans une grande ville, Alya, il y fait très chaud, ce pays est l’équivalent de l’Algérie, il y règne un sultan, Haräel, il n’a que vingt ans pourtant il gouverne déjà le pays car son père est mort d’une grave maladie. Il n’est pas un tyran, ni un saint, il est « normal » mais à une réputation de « croqueurs de femmes ». Quand il est arrivé sur le trône il a fait libéré toutes les courtisanes de son prédécesseur et en a acheté de nouvelles. C’est là qu’Iris entre en scène, c’est une jeune femme de dix-neuf ans, elle vient d’une famille modeste, qui a décidé de l’envoyer au palais en tant que domestique. Elle rencontrera le sultan, et pour son grand malheur tombera amoureuse de lui. La première fois qu’il la voit, il veut immédiatement qu’elle fasse partie de son harem. Là, elle découvre la jalousie entre les femmes, c’est elle la benjamine, toutes les autres ont plus de vingt ans. Chaque soir c’est la même chose, elles se battent presque pour savoir laquelle d’entre elles ira dans le lit d’Haräel. Iris, elle reste en retrait, elle ne veut pas y aller. Iris et Haräel parlent souvent tous les deux, ils ont presque le même âge et¨le sultan sait qu’elle n’est pas comme les autres, il le sait parce qu’il ne l’a jamais touché. Ce soir, nous avons répété jusque là, nous arrivons vers la fin.

Pr. Harrison: Bien, c’était très bien. Maintenant passons à la scène la plus importante de la pièce. Haräel fait appeler Iris dans sa chambre. Il veut coucher avec elle mais elle refuse catégoriquement, il se fiche de son refus et utilise la manière forte, bon après vous connaissez le dialogue. Alors je vous signale que vous serez nus lors de la représentation, le lit est à baldaquin, on vous verra mais ce sera très flou parce que vous serez cachés par des rideaux transparents écrus. Pour l’instant vous ne serez qu’en sous-vêtements.

Clark et moi, nous nous regardons, l’idée de jouer nu ne nous enchante pas. Nous sommes toujours sur scène. Je suis dans les coulisses, Clark est sur scène, le décor est en place, il y a le lit, et tout un tas de meubles, et autres décorations. On entend le bruit de quelqu’un qui frappe. Clark me dit d’entrer. J’apparais alors sur scène. Je suis vêtue d’une robe blanche, assez longue; mes cheveux détachés me couvrent les épaules. Je fais une petite révérence. Il s’approche de moi. Je le regarde dans les yeux, Iris n’a pas peur de lui et n’aime pas cette distance entre eux, après tout elle est son amie, ils ont appris à se connaître, et le fait elle soit courtisane et lui sultan, l’insupporte. Comme quand elle est en public avec lui, elle doit le vouvoyer, cela sonne faux à chaque mot.

Loïs/Iris: Vous vouliez me voir ?
Clark/Haräel (en fermant la porte): Nous sommes seuls, tu peux me tutoyer.
Loïs/Iris: Qu’est-ce qui se passe ?
Clark/Haräel (sensuellement et se rapprochant de moi): Je voulais te voir, c’est tout.
Loïs/Iris (décontenancée): Tu veux… tu veux que j’aille chercher Assia ou Lya ?
Clark/Haräel (toujours sensuel): Non, la personne que je recherchais est devant moi.
Loïs/Iris: Mais c’est l’heure où l’une d’entre elles vient te voir normalement…
Clark/Haräel (souriant): Oui, et elle est juste devant moi.
Loïs/Iris (inquiète): Mais moi ce n’est pas pareil, je…
Clark/Haräel (lui coupant la parole): Pourquoi tu es bien une courtisane, tu as fais tout pour éviter de venir dans ces moments là, mais tout comme chacune d’elles, tu dois le faire. C’est pour ça que tu es ici.
Loïs/Iris (énervée): Oui bien sûr, je ne suis qu’une prostituée ! C’est ça, hein ? Tu restais avec moi, seulement pour m’avoir dans ton lit. Tu me répugnes !

Il me porte, me met sur le lit et m’arrache ma robe. Je me retrouve en sous-vêtements, je suis très surprise je n’aurai jamais cru que Clark aurait fait ça avec autant de facilité et de détermination. Je le sens imprégné dans son rôle, il adore ça. Et je dois avouer qu’il interprète son personnage à merveille. Je suis très gênée, mais lui n’est pas le moins du monde, intimidé, même pas une seule goutte de manque de confiance, de trouble ou quoi que ce soit dans ce genre. Je prends même le risque de dire qu’il prend beaucoup de plaisir à jouer. J’essaye de rassembler mes idées, je suis déjà un peu plus à l’aise. Je veux absolument continuer, c’est un défi, je veux que cela soit parfait. Je suis Iris, je suis Iris.

Loïs/Iris: Mais qu’est-ce que tu fais ? Arrête ça tout de suite. Je t’en supplie.
Clark/Haräel: On ne peut pas se battre contre le désir. J’attends ça depuis trop longtemps.
Loïs/Iris: Je ne veux pas que ça se passe comme ça…
Clark/Haräel (étonné): Tu en as envie ?!?
Loïs/Iris: Oui, parce que je ne suis qu’une idiote qui est tombée amoureuse de toi.
Clark/Haräel: ça va te surprendre mais je t’aime aussi...seulement j’avais peur d’être vraiment amoureux alors j’essayais d’oublier ça en voyant d’autres femmes. Je suis bien un idiot…
Loïs/Iris: J’ai peut-être une solution pour te faire pardonner. Libères toutes les courtisanes du harem et tu ferras de moi la femme la plus heureuse du monde, j’en suis certaine.
Clark/Haräel: Si c’est-ce que tu veux alors je le ferais. Je te le promets.

Nous nous regardons, je sens que le Professeur Harrison est très satisfait de notre prestation, c’est vrai que l’on a l’impression que c’est réel, alors je suis ravie, un bon acteur transmet une émotion, une histoire au public et bien ce soir, Clark et moi nous sommes de très bons acteurs. Nous allons continuer la scène comme personne ne dit rien. Des fois les mots sont inutiles. Clark approche son visage du mien, je sais qu’il est dans son personnage mais ça me fait bizarre. J’ai déjà embrassé des garçons mais seulement pour les pièces de théâtre, et ce n’était pas mes amis, avec Clark c’est plus compliqué mais je ne veux pas me poser de questions, je fonce, j’y vais même si à la fin je dois me prendre un mur. Il pose ses lèvres sur les miennes, un frisson parcourt mon corps, ça fait tellement de temps que je n’ai pas eu de contacts physiques, ça me manque, la chaleur qui monte, le confort, le bien-être que l’on ressent… Puis je continue son geste, nous nous embrassons. Mon Dieu, qu’il embrasse bien, c’est incroyable ! Le baiser se prolonge encore et encore. Je le déshabille, il se retrouve en caleçon. Je frôle ses muscles du bout des doigts, il frémit. Et c’est à ce moment là que leur amour se concrétise et qu’Iris est censée perdre sa virginité. Le rideau se baisse. Clark et moi, nous nous regardons un peu déboussolés, mais ravis de notre prestation, le professeur et les autres élèves nous ont fais une ovation. Il s’enlève petit à petit de mon corps. Il essaye de ne pas trop me regarder mais lui comme moi, en avons envie. Je n’arrive pas à mettre des mots sur ce qui vient de se passer. Je ne sais plus distinguer mes émotions de celles de Clark, elles sont peut-être similaires. Nous nous relevons, je me rhabille rapidement, tout comme lui. Le rideau se lève. Professeur Harrison nous rejoint sur scène, il nous applaudit encore, le visage souriant. Il est fier de nous, je le sais.

Pr.Harrison: C’était parfait, vraiment personne n’aurait pu faire mieux! Félicitations, la pièce va être un vrai succès.
Clark et Loïs ensemble: Merci.
Pr.Harrison: Bien, vous pouvez partir, c’est fini pour ce soir. Encore bravo!

Nous descendons de scène, puis prenons nos affaires et sortons de l’université. Nous arrivons sur le chemin sur lequel que je marchais quand le vaisseau de Clark a atterri ici. Nous marchons tous les deux, côte à côte. Aucun de nous deux n’a dit un mot depuis la sortie du théâtre pourtant je ressens qu’il est bien, il se sent bien. Je souris, il me regarde et me répond avec un sourire. Il est d’accord, il veut briser ce silence.

Loïs: Tu es un très bon acteur.
Clark, souriant: Merci, toi aussi tu joues très bien, Le professeur Harrison n’en revenait pas, c’était assez comique !
Loïs: Il a adoré, c’est un grand passionné, il sait reconnaître et apprécier du bon travail. Et je dois dire que tu m’as époustouflé. Vraiment, je suis sincère. Brandon a des capacités, mais il n’arrive pas à se mettre dans la peau des gens ou au minimum d’un personnage. Alors que toi tu le fais très bien.
Clark: Et bien, je crois que je vais entourer ce jour sur le calendrier, tu m’as fais plus de compliments en cinq minutes qu’en trois jours !
Loïs: Très bien, si ça te gêne, Smallville, j’arrête.

Il fait une grimace en entendant ce surnom, je m’attendais à ça. Mais il l’aime bien en fait. C’est notre code, c’est comme ça qu’on se parle, qu’on s’apprécie et comme ça on se prend pas la tête avec des: « Est-ce que je l’aime ? Et lui ? » ou encore des « Je t’aime. Moi non plus ». J’aime cette relation, je ne veux pas qu’elle se complique, pour l’instant j’essaye d’y penser le moins possible. Je regarde ma montre, il est 20h15. Je crois que Papa va crier mais après tout, il n’a aucun pouvoir sur ma vie, je fais ce que je veux depuis bien longtemps. Nous arrivons à la maison, j’ouvre la porte. Papa arrive tout de suite, il nous toise, il se demande ce qu’on faisait et nous dévisage pour voir si on a bu ou fumer.

Loïs: Papa, tu n’as pas de détecteur !
Sam: Où étiez-vous ?
Loïs: On répétait au théâtre, je te l’ai dis une fois au téléphone mais ce que je te dis passe par une oreille et sort de l’autre. Je joue dans une pièce à l’université et Clark aussi. Voilà maintenant tu le sais. Bon est-ce que tu as mangé ?
Sam: Non, on t’attendait…
Loïs, l’interrompant: Qui on ?
Sam: Lucy et moi, voyons !
Loïs: Super, ma sœur est revenue, mais où est-elle ? Le plus loin possible de moi bien sûr !

Je pars dans la cuisine, je prends le téléphone et appelle la pizzeria. Je commande deux grands pizzas sous l’œil consterné de mon père, je m’en fiche, je veux lui montrer que je ne suis pas Maman. Je repose le combiné, j’inspire un bon coup et me retourne pour lui faire face, Lucy est descendue, elle est assise avec Clark à table. Mon père s’approche lentement. Il pense que sur ce point là, je ne ressemble pas du tout à ma mère, je n’ai jamais voulu cuisiner, pourquoi l’aurais-je fais ? Pour des soldats dégoûtants, un général hurlant et une sœur odieuse, et je ne voulais pas qu’on me compare encore une fois à ma mère, là il n’y a pas à comparer puisque que je ne cuisine pas ou juste le minimum. Je sors de la cuisine en le bousculant un peu, je lui murmure au passage:

Ne dis rien, je sais déjà ce que tu penses. Je le sais à chaque fois alors essaye de contrôler tes pensées la prochaine fois.

Je rejoins Clark et Lucy dans la salle à manger. Je m’assois, Lucy est souriante, ce petit « séjour » chez sa copine lui a réussi, je vais l’y envoyer plus souvent alors. Elle fait comme si je n’existais pas, c’est tout nouveau mais ça n’est pas très agréable, certes plus que quand elle m’insulte ou me crie dessus mais ce n’est pas encore le grand amour. Je pousse un petit soupir, je profite de cette ignorance envers moi pour observer Clark. C’est comme s’il faisait parti de la famille maintenant, je l’ai adopté, il nous a adopté aussi imparfait soit on. Plus je vis à ses côtés, plus je trouve qu’on se ressemble. La sonnerie de la maison retentit, je commence à me lever mais Clark me dit de rester assise, il ouvre la porte et prend les pizzas et les paye avec l’argent que je lui ai donné. Il revient dans la salle à manger et le pose sur la table. Papa arrive et s’assoit à côté de Sa fille, Lucy. Elle découpe des parts et nous sert. Nous commençons tous à manger, je sens que Papa va dire quelque chose, j’avais raison.

Sam: Loïs, je veux que tu accompagnes Lucy demain soir.
Loïs: Pourquoi ?
Sam: Laisse-moi finir s’il te plait ! Elle a un bal pour fêter l’été, et je veux que tu y ailles.
Lucy: Mais moi je ne veux pas qu’elle vienne ! Elle va encore me pourrir la soirée.
Sam: Lucy, c’est un ordre, elle ira, point final !
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MessageSujet: Re: Aliens   Aliens Icon_minitimeSam 9 Juin - 13:47

Je sors de table, j’en ai marre, j’ai encore mal au crâne, c’est insupportable. J’ai essayé de résister mais je ne veux plus supporter tout ça. J’aurai pensé que pour une fois, on aurait pu passé un dîner en famille sans problèmes mais j’ai eu tord. Je cours, je prends les escaliers et monte au grenier. Je m’assois dans un coin, cachée par des cartons, les larmes coulent toutes seules sur mes joues brûlantes de colère, le problème c’est que ce n’est pas ma colère mais celle de Papa et Lucy. Je n’ai jamais ressenti la haine, la colère envers des gens, mais envers moi oui. Je tourne la tête et sur les cartons je vois écris: Maman, avec un feutre noir. Je reconnais mon écriture de petite fille. Je crois que j’ai rempli ses cartons peu de temps après sa mort, je l’ai fais seule comme chaque chose que j’ai fais dans ma vie. Lucy était trop petite et Papa n’avait pas le courage nécessaire pour enfermer ce qu’il lui restait de la femme de sa vie, dans ces cartons. Je me souviens de chaque chose que j’ai mis dedans, tous les soirs je venais ici, c’était mon endroit, mon refuge. Après je l’ai banni, je ne voulais plus y aller, par peur de sentir son odeur, de voir son visage sur les photos. Mais aujourd’hui, j’en ai besoin. Je prends un carton, je le pose sur mes genoux, je l’ouvre doucement. Les larmes affluent, je n’essaye pas de les retenir, je ne veux pas refluer mes émotions ce soir, j’en ressens chaque jour mais je ne vis pas les miennes. Je caresse son visage sur plusieurs photos, elle est tellement belle, oui j’emploie le présent parce qu’elle est et sera toujours présente pour moi, des gens veulent oublier leur passé mais c’est une bêtise parce qu’il ne s’efface jamais, et un jour ils essayent de se rappeler tout ça parce qu’ils vont mal et veulent trouver la cause mais c’est trop tard. Je retrouve quelques unes de ses robes, j’en essaye une noire, elle est parfaite. Je la garde près de moi, je la mettrai au bal de Lucy. Oui j’irais parce que c’est ma sœur et que je l’aime, parce que mon père me l’a demandé et que je l’aime aussi malgré tout ce qu’il a fait et pas fait. J’arrive au fond du carton mais je trouve quelque chose, une casette vidéo. Je regarde et dessus il est noté: Mon rayon de soleil, Loïs.

[Je sais, double post mais mon message est trop long.]
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